« Cette fille-là. Je ne sais pas comment te la décrire. En fait, si je devais créer un personnage de roman qui soit une enseignante, c’est d’elle que je m’inspirerais.
C’est la fille que tu rencontres et que tu te dis « Oh! Ok! La fille incarne l’icône de la professeure tirée à quatre épingles, au français impeccable », le genre qui lit les romans de la liste du Goncourt.
Et là, plus tu lui parles, plus tu la découvres, plus l’image se transforme dans ton esprit. Tu découvres finalement une prof qui a décidé, par conviction et par envie de faire la différence auprès des jeunes, d’accepter des conditions de vie différentes pour bâtir son projet. Pour offrir autre chose aux enfants d’ici et aux enfants qui viennent d’ailleurs.
Tu découvres une enseignante qui a décidé de se lancer en marge du système, pour enseigner le français en cours privés avec des méthodes qui ont un réel impact sur les enfants. On découvre une fille qui troque son look Chanel pour enseigner dehors avec ses élèves en créant des moments ludiques. Qui leur fait pratiquer les mots de la semaine en les laissant écrire dans ses vitres de fenêtres, chez elle. Tu découvres une fille qui est en constante recherche de solutions pour réduire l’anxiété des petits face à l’école, aux devoirs, au système. Tu découvres une fille qui suggère
« L’agent Jean » comme lecture aux enfants. Juste ça, ça témoigne qu’elle est hot!
Tu te retrouves à connaître une gendarme du français marginale et investie, au cœur grand comme le monde. Tu sais, le genre de prof duquel tu dis : « Si y en avait plus des de mêmes! ».
Et moi, bah j’ai la chance de travailler avec elle. Et par la bande, de l’aider à aider les petits! 💚 »
— Catherine Parent
chroniqueuse, auteure et créatrice de contenu
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